Publié le 01/06/2018 Par CFDT-Fonctions publiques
La CFDT est largement investie, et depuis de nombreuses années, en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ainsi que dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Dès mai 2017, la CFDT Fonctions publiques appelait, à partir du bilan de l’accord de 2013, à construire des dispositions opérationnelles, voire opposables par exemple sur les régimes indemnitaires et les déroulements de carrière. L’accord du 8 mars 2013 a produit des effets positifs, mais encore insuffisant pour que l’égalité soit réelle.
Le 9 mars 2018, le secrétaire d’État, Olivier Dussopt, annonçait l’ouverture d’une nouvelle concertation et confirmait le souhait du Gouvernement de déboucher sur une négociation, en réponse à nos demandes répétées.
Sans attendre la fin de ce cycle concertation-négociation, la CFDT a fait ses premières propositions. Définir une méthodologie de calcul des écarts salariaux inexpliqués est un premier pas nécessaire. L’implication de tous les acteurs est déterminante pour répondre aux enjeux d’une réduction réelle de ces écarts de salaires. Pour la CFDT, l’accent mis sur les seuls écarts inexpliqués ne doit pas être un prétexte pour les employeurs publics de ne pas agir sur tous les écarts salariaux.
Notre objectif est clair : arriver à l’égalité réelle le plus rapidement possible, ce qui passe aussi par des engagements budgétaires de la part des employeurs.
Ce que la CFDT exige
Dès le rendez-vous salarial du mois de juin 2018, la CFDT exige que le Gouvernement s’engage concrètement :
- par des mesures sur l’amélioration des grilles de rémunérations des filières féminisées qui sont en décalage défavorable par rapport aux corps et cadres d’emplois traditionnellement plus masculins ; en mettant en œuvre des critères objectivables sur les compétences requises, certains corps et cadres d’emplois devront être requalifiés (catégorie A-type pour la filière sociale, catégorie B pour les aides-soignantes et auxiliaires de soins,…) ;
- par des mesures sur les déroulements de carrière en améliorant notamment les ratios de promotion pour rattraper les retards de carrière des femmes ;
- par des mesures portant sur des rattrapages des écarts constatés entre les femmes et les hommes sur les montants indemnitaires et par le refus du mérite individuel, source d’inéquités constatées entre les femmes et les hommes.