/image%2F1346164%2F20141203%2Fob_e3b57b_logo2.jpg){kind=logo}
vernissage le 14 mars à 16h
- du lundi au vendredi de 14 à 19h
- le samedi de 14 à 18h
« Ma peinture fonctionne par association, par détournement. J’utilise des photos, des dessins d’enfants, des tampons… Ce sont des mises en scène, comme des jeux d’enfants.
Les enfants dessinent, se déguisent et donnent vie à leurs petites figurines. Les garçons sont des chevaliers qui combattent des dragons, des cowboys affrontant des indiens, ils jouent aux super héros qui sauvent l’Humanité, aux pirates, à la guerre. Les filles sont de magnifiques princesses capturées par une vilaine sorcière et attendent encore le prince charmant.
Les chevaliers étaient des nobles, gardes rapprochés d’un roi ou d’un seigneur, ils voulaient épouser la princesse, fille du roi, pour posséder d’avantage de titres, d’argent et un plus grand château. Les Indiens d’Amérique ont été massacrés par les colons européens puis par les cowboys. Les super héros sont un outil de propagande politique qui trouve ses racines au XXème siècle dans un contexte de guerre et de conflits géopolitiques. Les femmes étaient traitées de sorcières et brûlées lorsqu’elles étaient marginales (mécréantes, filles mères, « folles », vagabondes, prostituées…) Elles n’avaient ni chapeaux pointus ni ballets volants.
Ces récits, sortis du contexte ludique deviennent terrifiants car ils sont fondés sur la violence, la misère et l’exploitation humaine. Les enfants mettent en scène ce concept manichéen du « Bien contre le Mal » et se confrontent innocemment à l’Histoire, à des questions politiques. Je m’interroge sur ce décalage. Comment font-ils pour jouer à la Vie ? à la Mort ?
Je tente de souligner l’ambigüité de ces symboles, en faisant transpirer cette violence dans l’imaginaire infantile. Je cherche le moment où l’on bascule, de l’imagerie douce et sucrée de l’enfance à cette terrible réalité de l’Histoire. »
CR